Le 75e Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitant – organisé à Lyon en septembre 2014 – vient de s’achever. Alors que la crise du logement appelait à des réponses fortes de l’ensemble du mouvement HLM comme du gouvernement, les locataires constatent, avec amertume, l’absence d’un réel élan politique en faveur du logement social.

 

La CNL mobilisée au Congrès et dans l’espace public

La CNL, au travers de ses locataires élus dans les conseils d’administrations des organismes HLM, et ses militants venus de toute la France, s’est mobilisée pour faire entendre la voix des locataires, et défendre une politique réellement sociale du logement. Tout au long du Congrès, la CNL est intervenue au cœur des débats des séances plénières et des ateliers thématiques pour exprimer ses positions : sur la concertation des locataires, la construction des logements, ou encore la maîtrise collective des consommations d’énergies.

Le jeudi 25 septembre, à l’occasion du rassemblement organisé par la CNL, les deux clowns de la compagnie sisMa ont illustré – à leur manière – la crise du logement. Quelques jours auparavant la compagnie accompagnée d’une cinquantaine de militants s’était installée au cœur d’un quartier populaire de Lyon sur le marché des Etats-Unis dans le 8ème arrondissement pour appeler les habitants à l’action. Les musiciens du duo A mains nues et la chanteuse Betty Jane ont également fait du rassemblement un temps autant festif que revendicatif.

 

Promesses et désillusions

Le discours de clôture du Premier ministre, Manuel Valls, se situe dans la continuité de ses prédécesseurs : désengagement de l’État, appel à l’autofinancement de la construction HLM, aucune revalorisation de l’APL, etc.

Loin des promesses de François Hollande de 2012, il fait la part belle aux promoteurs privés et aux propriétaires, actant que « l’État ne pourra faire plus », alors même que plus de 1,7 millions de ménages sont en attente d’une attribution HLM.

Pire, en ouvrant la réflexion vers le droit au maintien dans les lieux et en envisageant la hausse du surloyer, le Premier ministre fait un choix politique : celui d’un parc social réservé aux couches les plus précaires, celui d’un secteur HLM en forme de ghetto où la mixité sociale n’existera plus.

 

Les locataires ne se laisseront pas faire

Face à ces orientations, la CNL poursuit son action : dans les quartiers, auprès de chaque organisme bailleur social, et jusqu’à l’assemblée nationale. En particulier, les 5000 locataires  candidats CNL aux élections HLM du 15 novembre au 15 décembre porteront haut et fort leurs revendications légitimes pour :

  • la construction de 250 000 logements véritablement sociaux,
  • la hausse des APL,
  • le blocage puis la baisse des loyers,
  • une vraie politique de mixité sociale dans les quartiers.

 

Pour aller plus loin

Discours de clôture du 75ème Congrès de l’USH par Manuel Valls

Communiqué de presse CNL – Manuel Valls acte le désengagement de l’Etat

Rapport au Congrès de l’USH 2014

 

Crédits photos : Charlie Dziedic et CNL Rhône-Alpes

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